Industria Casearia
Colla Paolo srl
Via Castello, 63
29010 – S. Imento di Rottofreno (PC)
Au-delà de la place, nous voyons sur la gauche un château, un véritable château, à l’intérieur duquel se trouve la fromagerie « Colla Paolo ».
Pour nous souhaiter la bienvenue, Filippo, la nouvelle génération de la famille Colla.
Il nous dit qu’en réalité, le château n’a pas toujours appartenu à la famille mais qu’il a été acheté par son arrière-grand-père à la suite d’une faillite.
Derrière le château se trouve la fromagerie qui a produit du Grana Padano jusqu’en 2005, aujourd’hui désaffectée. De l’extérieur, on peut déjà voir l’endroit où le camion de lait arrivait autrefois pour décharger les bidons et ensuite à l’intérieur, dans la partie haute de la structure, l’endroit où les cuves d’affleurement étaient placées et juste en dessous des trous où les chaudrons étaient installés.
Le lait s’écoulait vers le bas en laissant dessus la crème avec laquelle le beurre était fabriqué et, comme preuve de cette production, nous trouvons ici une très grande baratte.
La saline se trouvait en revanche au sous-sol. Lorsque le moment était venu de faire entrer les meules dans la saumure, elles étaient chargées sur les épaules … et nous parlons d’une meule pesant au moins 40 kg, humide !
Il est évident qu’une meule n’entrait dans la saline que si une autre en sortait et qu’elle était de nouveau chargée sur les épaules pour la porter à l’étage où se trouvait l’entrepôt d’affinage.
Au fil des ans, la technologie a permis d’introduire un monte-charge et d’alléger un peu le travail.
Mais ici, nous sommes rejoints par Roberto Colla qui nous présente immédiatement Paolo, le père et fondateur de cette réalité qui a vécu personnellement tous les sacrifices d’une fromagerie sans les nouvelles technologies.
Il nous raconte qu’il a été décidé en 2006 de construire une nouvelle fromagerie, adjacente à l’ancienne, avec toutes les nouvelles technologies : des installations d’affleurement aux camions-citernes, des chaudrons nouveaux et plus grands, des salines à immersion, et qu’en est-il de l’entrepôt d’affinage ? Il n’y en a pas.
Chaque objet, petit ou grand, recèle une histoire que Roberto ne mentionne que brièvement parce que le temps presse et que nous devons le saluer en lui promettant de revenir le voir dès que possible !